Durant sa carrière d’écrivain, à plusieurs occasions, Albert Camus se présente comme un artiste, d’où sa complicité avec ceux qu’il rencontre, la sensibilité et l’intérêt qu’il témoigne au monde de l’art.
Jean Grenier, son professeur en Algérie le confirme :" Camus est assurément beaucoup plus qu’un écrivain et un artiste qu’un penseur au sens étroit, et la passion qu’il a toujours eu pour le théâtre, nous permet peut-être de le comprendre."
De nombreux sites favorisent les échanges de Camus et des artistes. Les rencontres se situent à Alger autour de lieux privilégiés, à Tipasa, à la Villa Abd-el-Tif, à Paris dans le monde du théâtre, enfin dans la quiétude de Lourmarin.
Des affinités intellectuelles au-delà de simples sympathies conduisent Albert Camus et son entourage artistique en Algérie, terre d’ancrage, à adopter une façon commune de voir et de sentir.
Les trois idées de beauté, mesure, nature sont au centre de la philosophie de Camus qu’il puise à la source grecque, elles serviront de référence aux artistes qu’il fréquente. Le thème solaire, constant dans son œuvre reste au centre de leurs préoccupations. Après les épreuves de la guerre, une philosophie du bonheur les rassemble.
Une pléiade d’artistes est évoquée dans leur relation avec Camus : Maurice Adrey, Armand Assus, Louis Bénisti, Charles Brouty, Jean Brune, Pierre-Eugène Clairin, René-Jean Clot, Marcel Damboise, Edy-Legrand, Sauveur Galliéro, Richard Maguet, Jean de Maison seul, Orlando Pelayo et bien d’autres.
Tous refusent le concept de "l’art artificiel", l’art des salons ou l’art purement formel au profit d’un art à l’échelle humaine que nous vous proposons de découvrir. Avant les "jeux de l’intelligence", ils se font les interprètes de la jeunesse, de l’amour et de la vie.
Émouvante, honnête, sympathique Camus est le représentant d’une époque où "chaque grande œuvre rend plus admirable et plus riche la face humaine, voilà tout son secret."